mercredi 26 mai 2010 | By: La Fée Elwë

Château de Fort-la-Latte

Vaisseau de grès rose dans un site incomparable. Bel exemple d'architecture médiévale transformée en fort de défense côtière sous Louis XIV. A visiter absolument !

Présentation :
 
Anciennement la Roche-Gouyon, le château de Fort-la-Latte, situé à la pointe du même nom, en face du cap Fréhel dans le département des Côtes-d'Armor, est l'un des plus célèbres châteaux bretons. Remarquable par sa situation sur un cap rocheux, face à la mer, il a servi de décor à de nombreux films. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis août 1925. Le leitmotiv de l'ancien site web du château était : "Me zo ganet e-kreiz ar mor" ("je suis né au milieu de la mer" en breton).
 
Histoire :
 
Le château de la Roche-Gouyon fut construit au XIVe siècle par le seigneur de Matignon, Étienne III Gouyon.
La construction du château commença dans les années 1340, son donjon date des années 1365-1370.
En 1379, suite au retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assiégé par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqué et pris une seconde fois lors des guerres de Religion au XVIe siècle, cette défaite marquant un temps d'abandon de l'édifice.
Ce n'est qu'au XVIIIe siècle, sous Louis XIV, que le château reprend son intérêt stratégique et est bastionné. Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité.
À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés avant d'être acheté par un passionné en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration qui s'achevèrent dans les années 1950.

Description :
 
Le fort est muni de deux châtelets, l'un s'ouvrant sur la barbacane, l'autre sur la cour du château ; chacun possède son pont-levis. Dans la cour, on retrouve une citerne d'eau, une chapelle, les différents moyens défensifs (notamment les emplacements des batteries de canons) et bien sûr le donjon.
 
Sur le chemin menant au château, on peut observer un petit menhir dressé. Ce menhir représente le doigt de Gargantua. La légende dit que celui-ci l'aurait perdu alors qu'il enjambait la Manche afin de rejoindre les côtes d'Angleterre. On y trouve aussi la trace de son pied et de sa canne.


Si vous aimez les châteaux et fortifications, vous ne serez pas déçu. Le fort a été rénové de façon brillant et montre toute sa beauté sur ce site sans comparaison. La petite promenade à pied qui permet d’y accéder n’enlève rien au charme de cet endroit, bien au contraire. Et si vous aimez les beaux paysages, comme vu ne serez pas très loin, profitez en pour aller voir le cap Fréhel, qui vaut lui aussi le déplacement.
 
Le cap Fréhel :

Le cap Fréhel (réserve ornithologique), situé à 8,5 km du centre de Fréhel et à 4 km du centre de Plévenon, compte parmi les plus impressionnants de Bretagne : la falaise domine la mer d'environ 70 mètres.
Un sentier entre les bruyères et les ajoncs, intégré au GR 34, fait le tour du cap. Par temps clair on peut distinguer les îles Anglo-Normandes de Jersey.
Le vieux phare (ou tour Vauban), en granite, fut construit sous Louis XIV en 1701 par un des disciples de Vauban, Jean-Siméon Garangeau (1647-1741), qui est nommé "ingénieur en chef et directeur des fortifications de Saint-Malo" en 1691 et le restera jusqu'à sa mort. A l’époque, on brûlait notamment de l'huile de poisson.
Un phare plus moderne et plus haut sera construit en 1836, à la place de l’actuel. Il est électrifié en 1886. Les troupes allemandes le détruiront en Août 1944. Le phare actuel, reconstruit à partir de 1946 sera inauguré en 1950 : haut de 32 mètres, sa lanterne domine la mer de 103 mètres. Par temps clair, son feu est visible à plus de 100 kilomètres.



 



Le Korrigan Randonneur

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