Rue Farfadet de Raphaël Albert

Synopsis :Peuplé de références, de personnages truculents, d’humour et d’humeur, Rue Farfadet est un roman de Raphaël Albert, jeune auteur, que le lecteur gardera longtemps en mémoire.
Panam, dans les années 1880 : les humains ont repris depuis longtemps la main sur les Peuples Anciens. Sylvo Sylvain a posé son havresac dans la rue Farfadet, gouailleuse à souhait. Chapeau melon vissé sur le crâne, clope au bec, en compagnie de son fidèle ami Pixel, il exerce la profession exaltante de détective privé et les affaires sont nombreuses ! Des adultères à photographier, des maris jaloux, des femmes trompées, etc. Ni très rémunérateur, ni très glorieux que tout ceci. Alors, Sylvo fréquente assidûment les bars, les cafés et les lieux de plaisir en tout genre où son charme envoûte ces dames...
Jusqu’au jour où, lors d’une banale enquête de routine, il se trouve mêlé à une machination dépassant l’entendement. Le voilà, bien malgré lui, chargé de l’affaire par l’un des trois puissants ducs de Panam. Saura-t-il tirer son épingle de ce jeu compliqué et dangereux ?

Avis :
Ce livre, empreint de fantasy et de steampunk, est très rafraichissant. Bien écrit, bien construit, il entraine le lecteur tout au long de son intrigue avec plaisir.
Toutefois, le scénario n’est pas très original et certains retournements de situation restent prévisibles. De plus, si l’univers est bien construit et qu’on sent que l’auteur y a beaucoup réfléchi, le lecteur le découvre au fur et à mesure de l’intrigue et parfois même trop tard pour pouvoir découvrir de lui-même la solution (au contraire d’un roman d’Agatha Christie où les indices sont dispersés afin de nous pousser à réfléchir à la solution de l’énigme). Ici, impossible de deviner finalement qui tire les ficelles. Il faudra attendre que ce soit Sylvo Sylvain qui le découvre pour nous.
Sylvo Sylvain, est quant à lui un personnage attachant et on voit bien qu’il y a beaucoup plus derrière ce personnage que ce qu’on nous en dit. Mais on reste sur notre fin à cause (ou grâce, selon le point de vue) ces non-dits suggérés au fil du récit. Cependant, une fois la lecture achevée, on comprend qu’il y aura une suite qui laisse justement à penser que là, on en saura d’avantage, ce qui je l’avoue me donne envie de lire Avant le déluge pour en savoir plus !
Les dialogues est les personnages sont bons mais en dehors de Pixel, l’associé de Sylvo, les autres personnages restent succincts.

En bref, ce livre est un bon roman où il fait bon immerger dans son univers fantastique du Paris du XIXème siècle. Et je lirai la suite avec plaisir.

240 pages, 18 €
Illustration d’Aurélien Police
Mnémos Éditions

Caedia, la Daoine Sidhe